OU comment VILLANTHROPE s’empare de la thématique des ambiances?

Étape 1: Exploration

Nous nous sommes interrogés sur la définition de l’ambiance, sur sa mesure et sur les raisons qui nous animent à l’étudier.

Nous avons assisté à des conférences organisées par:

  • l’ARS Pays de la loire avec la participation de Pascal Joanne du Laboratoire nantais AAU (Ambiances Architectures Urbanités). Le laboratoire cherche comment les ambiances peuvent être partie prenante de la résilience des villes, de la santé des habitants. En particulier que peuvent faire les ambiances pour le bien-être des habitants? pou rendre rendre plus vivable l’espace urbain, en particulier face aux changements climatiques? Il définit l’ambiance comme les interactions entre les espaces construits et les usagers/occupants. Il précise que les ambiances ne se décrètent pas mais que les individus sont protagonistes de ce qui se produit. Il parle d’expériences partagées dans les mêmes conditions et de perceptions différenciées.
  • l’université de Tours « Qu’appelle-t-on ambiance? » avec la participation de Bruce Bégout, philosophe et maître de conférence à l’Université Michel de Montaigne à Bordeaux qui a proposé une immersion sur le phénomène des ambiances à partir des expériences esthétiques et éthiques. D’après la racine du mot ambiance, on peut dire que l’ambiance est qque chose qui nous prend des 2 côtés, comme une accolade, une enveloppe. Spontanément, l’ambiance est positive. Il parle de 2 dimensions sensibles propices aux ambiances: le son et l’odeur qui enveloppent et ont un caractère pénétrant. Il évoque la puissance ambiantielle de certains matériaux et de certaines matières ainsi que le pouvoir de certaines personnes à dégager de l’ambiance, à l’irradier voire même à la transformer. Enfin, il affirme que les ambiances ont un pouvoir sur nos comportements.

Nous avons lu l’ouvrage issu du dernier colloque de Cerisy « Ces lieux qui nous affectent ». Il est question de comprendre comment les lieux nous affectent-ils et quels sont les facteurs, les mécanismes en œuvre.

Nous nous sommes plongés dans l’univers de Kévin Lynch, Urbaniste et universitaire américain, et de Bailly, Géographe des années 70, au sujet de la lisibilité urbaine et des perceptions urbaines. « L’espace n’existe qu’à travers les perceptions que l’individu peut en avoir, qui conditionnent nécessairement toutes ses réactions ultérieures… . En effet, les images mentales produisent des sensations qui construisent un puissant lien entre l’individu et son milieu, ce qui favorise la fréquentation et l’appropriation de l’espace voire même son identification. »

Nous avons aussi plongé dans l’univers de Luc Gwiazdzinski enseignant chercheur spécialiste de la nuit et des pratiques urbaines nocturnes.

Étape 2: Définition des enjeux à travailler sur les ambiances en lien avec notre démarche: la fabrique de territoires à échelle humaine

– une inquiétude face aux évolutions d’un monde urbanisé et homogénéisé

-la nécessaire prise en compte de la résilience des villes et de la santé des habitants

– la légitimité des affects dans le contexte socio-spatial au sein duquel ils se déploient

– l’appréhension des modalités sensibles d’ajustement

– l’implication de chacune des parties prenantes d’un projet d’aménagement sur la qualité de vie et le bien-être des habitants/usagers

Nous cherchons donc à savoir en quoi l’ambiance permet-elle de révéler un lieu? En quoi permet-elle de favoriser le lien social, et la mixité sociale? En quoi sa prise en compte dans les projets urbains est-elle un instrument qui permet d’ajuster les projets de manière évolutive au plus proche des besoins des habitants?

Nous cherchons à connaître :

Étape 3: Immersion

1- Collecter l’ambiance/les ambiances en fonction de certaines ambiances définies lors des réunions de préparation des RIM ex: ambiance mortelle, ambiance chaleureuse/ambiance glaçante

2- Connaître l’impact des ambiances sur la vie qui se déploie, sur les pratiques quotidiennes des habitants, sur leur santé mentale, sur le lien social, sur la fréquentation des espaces publics